Le jumelage

« Le jumelage, c’est la rencontre de deux communes qui entendent s’associer pour agir dans une perspective européenne, pour confronter leurs problèmes et pour développer entre elles des liens d’amitié de plus en plus étroits »

A l’ère de la mondialisation, les jumelages jouent un rôle non négligeable pour rassembler les populations et communautés du monde entier.

La France, avec ses quelques 17000 jumelages, est le deuxième pays européen, juste après l’Allemagne, ayant le plus de villes jumelées. Les principaux liens qu’elle entretient se font avec des pays d’Europe et en premier lieu avec l’Allemagne.

Un jumelage c’est :

  • Un contrat politique entre deux collectivités locales illimité dans le temps applicable partout, peu importe la culture accessible au grand public
  • Un outil permettant la prise de conscience de la citoyenneté européenne les initiatives d’Européens de tous horizons des rencontres et dialogues le brassage de populations

Mais c’est aussi…

Un champ d’activités variées l’implication des citoyens des actions et projets internationaux un espace d’échanges d’expériences et d’opinions un moyen d’initiation à la mobilité et de sensibilisation

Un mot d’histoire

Le concept de jumelage naît au milieu du 20ème siècle, au lendemain de la seconde Guerre Mondiale, avec la création de l’Association du Monde Bilingue. Très vite, ils se multiplient et sont alors utilisés pour favoriser la réconciliation franco-allemande et comme instruments de paix et de compréhension entre les peuples.

Au fil du temps, les jumelages ont évolué et sont devenus des outils concourant à la construction d’une Europe de citoyens. A partir des années 80, dans le cadre de la coopération décentralisée, les communes concluent des jumelages avec d’autres collectivités territoriales en Europe et dans le reste du monde. Ces accords touchent divers domaines tels que l’éducation, la culture, l’économie ou encore l’action sociale et visent l’échange de bonnes pratiques. Ils permettent ainsi de sensibiliser et d’ouvrir la population à l’Europe et au monde, d’encourager les habitants à une réflexion et à une confrontation d’idées sur les grands enjeux de notre époque, de faire découvrir de nouvelles cultures… de créer un sentiment d’identité européenne commune.

Les jumelages
de réconciliation

Dès 1946, de premières relations de ville à ville s’établissent : Orléans se jumelle avec Dundee, en Grande-Bretagne. En 1950, Montbéliard et Ludwigsbourg scellent le premier jumelage franco-allemand. En 1963, année de la signature du Traité d’amitié entre ces deux pays, plus de 120 jumelages franco-allemands sont recensés.

Grâce à cet acte politique fort que constitue le jumelage, les élus locaux veulent poser les bases d’une nouvelle construction européenne, dont le dialogue entre les citoyens serait la pierre angulaire.

Les jumelages
de paix

Au début des années 60, au cœur de la guerre froide, des villes françaises manifestent leur solidarité avec les populations des pays d’Europe de l’Est. Par dessus les diplomaties des Etats, certains élus locaux veulent « maintenir une fenêtre ouverte » avec ces populations.

Dans le même temps, en 1957, l’association du Monde Bilingue de Jean-Marie BRESSAND devient la Fédération Mondiale des Villes Jumelées qui définit le jumelage culturel comme :

« Le lien qui unit, dans un esprit d’égalité et de réciprocité, des populations entières de deux ou plusieurs pays différents en vue de favoriser le contact des personnes, l’échange des idées, des techniques, des produits. Il est un instrument de culture populaire et de formation civique internationale, et il ne saurait être détourné de son objet à des fins personnelles ou partisanes ou politiques »

(Charte des villes jumelées – 1957).

Les jumelages
de coopération

Cette forme de jumelage apparaît dans les années 1970 avec l’accès à l’indépendance des pays africains et l’émergence du Tiers-Monde sur la scène internationales.
Expression d’une solidarité Nord-Sud, les jumelages-coopération unissent des collectivités locales de pays « industrialisés » et de pays « en voie de développement » afin d’établir une nouvelle forme de coopération, privilégiant les rapports humains.